Bitcoin, un outil de paiement alternatif pour Vladimir Poutine
Dans le contexte du conflit russo-ukrainien, les sanctions financières qui sont largement menées par les pays de l’OCDE ont un impact à demi-teinte sur l’économie russe. Le 4 décembre 2024, Vladimir Poutine a eu l’occasion de se prononcer au sujet des cryptomonnaies, dans le prolongement de certaines actions qui ont été menées au préalable.
La position russe adopte un virage inédit
Durant ces dernières années, nous avions une position plutôt floue de la Russie quant aux cryptomonnaies. Tandis que la banque centrale de la fédération de Russie (BCR) optait pour une interdiction des cryptomonnaies en début d’année 2022, la situation a fortement évolué en cette année 2024.
Le 30 juillet dernier, un projet de loi a été adopté pour faire usage des cryptomonnaies dans les paiements internationaux. Cela s’inscrivant dans le cadre d’un projet pilote afin de développer l’usage de cette nouvelle classe d’actif, la tendance s’est accentuée à la fin du mois de novembre avec la signature, par Vladimir Poutine, d’une loi qui place officiellement les cryptomonnaies comme propriété légale.
Force est de constater que le Kremlin s’active fortement, l’objectif étant d’opérer au plus vite et de la meilleure manière un contournement des sanctions internationales. D’une certaine manière, cela vient conforter le projet de loi du 30 juillet dernier en permettant aux cryptomonnaies d’être utilisées dans le cadre des paiements transfrontaliers.
Vladimir Poutine s’exprime officiellement sur Bitcoin
Ces évolutions réglementaires ont effectivement permis au Kremlin d’adopter une position inédite et explicite sur les actifs numériques. Toutefois, comme si cela ne suffisait pas, Vladimir Poutine a eu l’occasion de s’exprimer à ce sujet le mercredi 4 décembre, entamant ses propos par
“Qui peut interdire Bitcoin ? Personne.”
Nous sommes face à des mots particulièrement forts qui démontrent l’expansion de bitcoin , sa reconnaissance progressive à l’échelle internationale et la robustesse de son réseau face aux entités externes.
Puis, par la suite, deux phrases importantes s’en sont suivies telles que :
“ Et qui peut interdire l’usage de moyens de paiements électroniques différents ? Personne, parce que ce sont des nouvelles technologies.”
“ Et peu importe ce qui arrive au dollar, ces outils se développent d’une manière ou d’une autre parce que tout le monde s’efforce de réduire les coûts et renforcer la fiabilité.”
Il semblerait qu’en l’espace de quelques mois, Vladimir Poutine a très bien saisi certains enjeux, notamment sur les aspects techniques, ce qui laisse présager de futures évolutions réglementaires dans le pays en faveur des actifs numériques.
Une déclaration inédite dont l’influence sera notable
Les événements de ces dernières années démontrent l’intérêt grandissant de la Russie à l’égard de nouveaux outils de paiements alternatifs. Suite à son exclusion du système SWIFT, disposer de bitcoin semble être une solution non censurable qui lui permettra de parvenir à mener ses transactions internationales.
La reconnaissance légale des cryptomonnaies et de telles déclarations auront sans aucun doute un impact sur les activités de certaines entreprises qui pourraient opter pour la mise en place d’une trésorerie dédiée à cette nouvelle classe d’actifs. En parallèle, sur la même journée, le président de la FED Jérôme Powell s’est également exprimé sur le sujet, estimant que bitcoin n’est pas un concurrent du dollar .
Nous constatons d’une certaine manière une dualité dans l’opinion de ces deux personnalités politiques. Tandis que Poutine souhaite en tirer profit dans le cadre des paiements internationaux et clarifier le cadre légal avec la conviction que le développement s’accentuera, Powell garde en laisse le roi des cryptomonnaies et le place seulement au rang d’actif spéculatif et de concurrent de l’or.
Sources : Reuters
Sur le même sujet :
- Seulement 17 % des russes accepteraient de garder plus de 200$ en CBDC
- Selon ce législateur russe, le rouble numérique remplacera les banques
- Voici ce qui pourrait multiplier le prix du Bitcoin par 10 selon Michael Saylor
Avertissement : le contenu de cet article reflète uniquement le point de vue de l'auteur et ne représente en aucun cas la plateforme. Cet article n'est pas destiné à servir de référence pour prendre des décisions d'investissement.
Vous pourriez également aimer
Le jeton $IVANKA est faux, prévient Ivanka Trump dans un post X
Lien de partage:Dans cet article : Ivanka Trump s'est distanciée du jeton $IVANKA, le qualifiant de trompeur et d'exploitation. Ivanka a mis en garde contre les faux jetons alors que les pièces mèmes de Trump ont déclenché un débat éthique. Les crypto-baleines abandonnent à la fois $TRUMP et $MELANIA, cash des millions de bénéfices.
Le dent Trump signe un décret pour une réserve stratégique nationale Bitcoin
Lien de partage:Dans cet article : Trump vient de signer une ordonnance visant à créer une réserve nationale Bitcoin , faisant des États-Unis le premier à se lancer à fond dans la finance décentralisée. Le décret interdit les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) aux États-Unis, les qualifiant de menace pour la vie privée et la liberté financière. Un nouveau groupe de travail créera des règles pour les marchés de la cryptographie, des pièces stables et des actifs numériques, avec un rapport atte
Le PDG d'Uber affirme que les erreurs de l'IA devraient être acceptables
Lien de partage:Dans cet article : Dara Khosrowshahi affirme que la société devra peser les avantages de l’IA par rapport aux erreurs des machines et des algorithmes. Khosorowshahi a utilisé Waymo comme exemple de sécurité de l'IA, évitant de mentionner le robotaxis de son entreprise. "Il y a plus de pardon quand il s'agit d'un humain", déclare Ruth Porat, directrice des investissements chez Google.
Vitalik Buterin met en garde contre les pièces politiques et évoque les risques de corruption politique
Lien de partage:Dans cet article : Vitalik Buterin a souligné que les jetons politiques peuvent être utilisés à des fins de corruption sans contrôle, notamment par des acteurs étrangers. Il a accusé l'ancien président de la SEC, Gary Gensler, d'avoir tenté de manipuler le marché dans l'espace crypto. Buterin croit toujours au potentiel de la cryptographie, soulignant la nécessité d’un développement continu.