Les autorités éthiopiennes utilisent l'énergie générée par la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique, GERD, pour extraire du Bitcoin. Le gouvernement a déjà conclu 25 accords avec des sociétés minières, apportant plus de 55 millions de dollars de recettes au budget du pays au cours des 10 derniers mois.
Le tarif de l'électricité en Éthiopie n'est que d'environ 3,2 cents par kilowattheure. Ce faible coût rend le pays attractif pour les mineurs, notamment chinois. Après que Pékin ait interdit l’extraction de cryptomonnaies en 2021, les entreprises locales se sont déplacées vers d’autres juridictions.
Les investissements les plus importants dans l’industrie minière éthiopienne ont été réalisés par BitFuFu et BIT, sponsorisés par le fabricant chinois d’équipements miniers de crypto-monnaie Bitmain. Grâce à cela, l’Éthiopie est entrée dans le classement des pays ayant le plus haut niveau d’exploitation minière de Bitcoin, qui comprend également la République tchèque, la Chine et les États-Unis.
D’autres pays africains utilisent activement l’extraction de crypto-monnaie basée sur les énergies renouvelables pour des initiatives environnementales et sociales. Par exemple, au Kenya et en Zambie, les sociétés minières fournissent de l’électricité aux zones rurales. En République démocratique du Congo, l'industrie finance des programmes dans le parc national des Virunga.
Cependant, toutes les autorités régionales n’ont pas une attitude positive à l’égard du minage de cryptomonnaies. En février 2024, le gouvernement angolais a adopté une loi interdisant l'exploitation d'actifs numériques afin de réduire la charge pesant sur le réseau énergétique du pays.
