Vitalik Buterin s’inquiète de l’intelligence artificielle pour oppresser les peuples

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Depuis quelque temps, l’intelligence artificielle est au cœur de toutes les discussions, présentée tour à tour comme la solution à tous les problèmes de l’humanité. Mais pendant que les géants s’activent pour améliorer leurs modèles respectifs, certains sont moins enthousiastes.

Il s’agit notamment de Vitalik Buterin, le boss d’Ethereum, qui s’inquiète du fait qu’on soit en train de fabriquer la machine idéale pour donner encore plus de pouvoir à une poignée d’individus, tandis que le reste du monde regarde, impuissant.

Les humains doivent rester au cœur de la décentralisation de l’IA

Lors du dernier OpenSource AI Summit, Vitalik Buterin a exprimé ses inquiétudes quant à la course folle vers l’IA. Pour lui, il est impératif que l’IA soit décentralisée, mais une telle opération ne consistera pas juste à brancher plein de machines ensemble en espérant que ça suffise.

Vitalik published an article discussing AI, arguing that AI should be guided by humans (steering wheel) as a powerful tool (engine) to ensure that technological development is in line with human values ​​and needs and to avoid the risk of power concentration or loss of control.…

— Wu Blockchain (@WuBlockchain) March 1, 2025

Même un réseau d’un milliard d’IA pourrait finir par se comporter comme une seule entité si elles suivent toutes la même logique.

Il estime donc que ce n’est pas la technique qui garantit la décentralisation, mais la place des humains dans la boucle. Il défend une approche où l’IA serait le moteur, mais où l’humain garde le contrôle et donc la direction.

À cet effet, il a émis l’idée d’une cognition collaborative, un système où les décisions importantes doivent toujours revenir à des humains, pas à des lignes de code. Parce que sinon, on va se retrouver avec des IA tellement puissantes qu’elles dicteront leur propre loi, sans demander l’avis de personne.

Blockchain et gouvernance décentralisée : La vision d’une IA éthique

Pour Buterin, la blockchain est la meilleure solution technique pour garantir que personne ne prenne le contrôle de l’IA. Grâce à un registre immuable, chaque décision, chaque action d’une IA pourrait être inscrite de manière transparente, vérifiable par tous, et impossible à manipuler après coup.

C’est là qu’il relie directement cette idée à Ethereum, qui n’est pas seulement une plateforme crypto, mais aussi une base solide pour construire ce type de gouvernance ouverte.

En rendant publics les choix réalisés par les IA, on empêcherait les dérives cachées, les biais dissimulés ou les censures invisibles. Et surtout, on impliquerait bien plus de monde dans la supervision de ces systèmes : développeurs, utilisateurs, chercheurs, citoyens.

Pour Buterin, cette transparence radicale est la seule façon de s’assurer que l’IA reste un outil aligné sur les valeurs humaines, et pas une technologie finissant dans les mains d’un petit groupe qui décide pour tout le monde.

Évolutions d’Ethereum : Un réseau toujours plus fort face aux enjeux de l’IA

Une telle implication suppose évidemment qu’Ethereum soit prêt à encaisser le choc, et c’est pour ça que Buterin insiste sur l’importance des mises à jour en cours.

Le testnet Hoodi, prévu pour préparer la mise à jour Pectra, vise à rendre Ethereum plus rapide, plus sécurisé et capable de gérer des charges plus lourdes, notamment celles liées aux IA.

Buterin rappelle aussi que tout ce que la communauté a expérimenté jusqu’ici (des ICO aux DAO) et a permis d’apprendre, même si ces expériences ont parfois eu des ratés.

Aujourd’hui, avec les meme token qui envahissent le marché et détournent l’attention, il veut remettre Ethereum au centre du jeu, comme un réseau sérieux capable de supporter des projets concrets et utiles, y compris pour encadrer l’IA.

L’IA, un outil à encadrer pour éviter l’oppression

Au fond, Vitalik Buterin veut prévenir un danger : celui de laisser quelques gouvernements ou grosses entreprises mettre la main sur des IA qui pourraient surveiller, manipuler ou censurer à grande échelle. L’IA peut très vite devenir un outil de contrôle si on n’y met pas de limites claires. Pour lui, la réponse passe par la transparence totale.

Connecter l’IA à la blockchain permettrait de garder une trace de tout ce qu’elle fait, pour que rien ne puisse être caché. Ce serait aussi une manière d’impliquer la communauté pour surveiller et corriger les IA si elles dévient.

En clair, pas question de laisser l’IA agir seule : elle doit rester sous contrôle humain, avec une gouvernance collective, sinon on ouvre la porte à des dérives majeures. Pour Buterin, c’est maintenant qu’il faut poser les bases, avant qu’il soit trop tard.

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