Conor McGregor lance son memecoin Real et affole le marché crypto

L’univers crypto ne connaît pas la routine. Cette fois, c’est Conor McGregor, icône des MMA et entrepreneur aguerri, qui secoue le marché avec son memecoin « Real ». Lancé via une vente aux enchères scellée — une première pour éviter les manipulations —, ce projet mêle audace crypto et stratégie marketing redoutable. Entre promesses révolutionnaires et scepticisme des analystes, le « Real » soulève une question brûlante : et si McGregor parvenait à changer la donne… une quatrième fois ?  

McGregor vs Crypto : quand le showman réinvente les règles 

Conor McGregor n’est pas du genre à se contenter de demi-mesures. Après avoir bouleversé les MMA, le whisky et la bière, le Dublinois vise désormais la cryptosphère. Il fait partie des investisseurs avertis qui continuent de miser sur les memecoins.

Son arme ? Un memecoin baptisé « Real », conçu pour échapper aux pièges des lancements traditionnels. « Les robots et les snipers ont ruiné trop de projets. Avec cette enchère scellée, nous reprenons le contrôle », explique-t-il , martelant sa devise : Transparence ou rien.

Le tokenomics du « Real » intrigue. Près de 32 % des tokens iront au trésor du DAO (Real Gaming DAO), tandis que 17 % seront distribués à la communauté.

Les détenteurs pourront miser leurs actifs pour obtenir des droits de gouvernance et des récompenses — un mécanisme classique, mais présenté comme un levier pour aligner les intérêts des investisseurs et des créateurs.

Plus surprenant : 10 % sont réservés à l’équipe de développement, un pourcentage élevé qui suscite déjà des interrogations.  

McGregor ne vend pas du rêve, assure-t-il. Le livre blanc évoque des investissements dans des startups liées aux sports et au gaming, avec un objectif affiché : rapprocher l’industrie crypto des consommateurs traditionnels.

Les traders en alerte : gains rapides ou adhésion longue durée ? 

Si McGregor mise sur la durée, les acteurs du marché, eux, gardent les mains près du portefeuille. 

Nicolai Sondergaard , analyste chez Nansen, rappelle une réalité implacable : « Les memecoins restent des paris à haut risque, même signés par des stars. Les smart money entrent tôt… et sortent encore plus vite. » Un avertissement qui résonne alors que l’activité sur les memecoins explose, dopée par l’incertitude macroéconomique.

Les récents tarifs douaniers annoncés par Donald Trump ont en effet jeté un froid sur les marchés actions, poussant certains investisseurs vers les cryptos — notamment les memecoins, perçus comme des échappatoires volatiles, mais lucratives.

« C’est un refuge paradoxal : on fuit la turbulence pour une zone encore plus instable », ironise Sondergaard. Dans ce contexte, le « Real » pourrait attirer des capitaux… avant de voir ses détenteurs réaliser leurs gains dès le premier pic.

Pourtant, McGregor insiste : son projet n’est pas un pump-and-dump déguisé. Le DAO, les incitations au staking et les partenariats annoncés visent à ancrer le token dans l’écosystème. Le vrai test, c’est la résilience après le buzz initial. Les précédents memecoins de célébrités — comme celui de Trump — ont rarement tenu plus de quelques semaines malgré les différentes déclarations, comme l’illustre l’ascension de son memecoin .